Alors que le français est l’une des quatre langues internationales des transports (depuis la Convention relative à l’aviation civile internationale de 1944) et la langue officielle de notre pays, cette proposition de loi part du constat de l’abandon de la langue française par le personnel navigant de certaines compagnies opérant à destination ou en provenance de la France.
Le texte déposé vise à assurer que l’usage du français soit obligatoire pour tout vol au départ ou à destination de la France, d’abord par souci de sécurité. Il faut en effet que les règles de sécurité soient comprises aisément par l’ensemble des voyageurs qui sont inégalement disposés à comprendre les termes techniques de la sécurité aérienne dans une autre langue. Les vols transitant par la France doivent assurer la bonne intelligibilité de cette information pour tous les voyageurs français à leur bord. Ce texte est conforme à l’esprit de la « loi Toubon » du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française qui encadre notamment les annonces diffusées dans les transports.
En outre, ce texte s’inscrit dans la continuité de l’engagement du sénateur Folliot pour la francophonie. Voter cette proposition de loi permettrait de promouvoir la langue française à un public international et de réaffirmer la souveraineté française sur son territoire par l’usage de sa langue.
Membre de la Section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (A.P.F.), le sénateur avait déjà interpellé le gouvernement fin 2021 dans l’hémicycle pour montrer son désaccord à l’emploi exclusif de l’anglais comme seconde langue sur les nouvelles cartes nationales d’identité, puis a dénoncé plus récemment en mai 2022 la tenue d’une conférence intégralement en anglais par un ambassadeur français du Quai d’Orsay alors même que des traducteurs étaient présents sur place.