Ce mercredi 1e octobre, Philippe FOLLIOT et les députés UDI, à l’occasion d’une réunion de groupe, ont pris la décision de rédiger et de cosigner ensemble un courrier adressé au Premier Ministre. Ceux-ci s’alarment de l’inadéquation entre les objectifs affichés dans une communication approximative, les décisions prises, les mesures appliquées et les piètres résultats obtenus. S’il est encore trop tôt dans le mandat de la majorité pour tirer des conclusions sur sa politique à long terme, force est de constater en parallèle que celle-ci ne prend que des résolutions court-termistes. Pour exemple, quoi de plus déraisonnable que d’exclure une partie relativement importante des ménages de l’impôt pour une unique année, quand le déclin économique du pays est total et que concomitamment un matraquage fiscal est opéré sur les classes moyennes ? Ce genre de mesures ne fait que favoriser la division et l’angoisse des français qui ne savent plus à quelle surprise s’attendre. Les promesses du candidat Hollande ne sont pas tenues. Celles du Président Hollande ne le seront pas plus. Face aux grands défis qui attendent notre pays, le gouvernement se montre au mieux frileux, au pire couard. La réforme de l’État et de l’Action Publique ne peut être entendue que comme une charge budgétaire à l’encontre des collectivités territoriales s’accompagnant d’un vague espoir de décentralisation accrue. L’évolution de la protection sociale et de la santé, serpent de mer que les quatre derniers gouvernements ont peiné à dompter, fait désormais grincer des dents, en plus des retraités, les familles contre qui l’ire des socialistes semble désormais tournée. La transition écologique vue sous le seul angle de la taxation des mauvais élèves est socialement dangereuse autant qu’inefficace. Enfin, la bataille pour l’emploi est en passe d’être perdue malgré une illumination trop tardive en faveur de l’apprentissage. Ces chantiers-là vont dans la mauvaise direction. Ce sont nos idéaux qui sont foulés au pied, la confiance voire l’idée même de société qui sont maltraitées depuis 2012.
Lire la lettre des députés UDI adressée au Premier Ministre ici.