Je tiens à répondre point par point à l’article publié par le Canard Enchainé ce jour.
Si en démocratie, la liberté de blâmer pour un journal « satirique et politique » est fondamentale ; celle d’une personne mise en cause de rétablir la vérité des faits et de les replacer dans leur contexte l’est tout autant :
La vie privée d’un personnage public tel qu’un parlementaire, non cachée et assumée, même si elle n’est pas mise en avant, ne doit pas être prétexte à des extrapolations qui n’ont pas lieu d’être.
Tout d’abord, dans un environnement de suspicions généralisées et entretenues, il est utile de préciser qu’aucun euro d’argent public n’a été utilisé comme l’atteste d’ailleurs mon contrôle approfondi sur l’utilisation de l’Avance de Frais de Mandat en qualité de député.
Nul ne peut contester le droit d’un individu d’aller voir sa compagne à l’étranger quand celle-ci y séjourne pour des raisons tant professionnelles que personnelles comme pour celle-ci de se rendre dans son pays d’origine pour y rencontrer relations, famille et amis et ce d’autant plus que les billets d’avions et frais de résidence sont payés sur fonds personnels, légaux et imposés et pas comme grossièrement indiqué par un cabinet d’avocat.
Sur les droits de l’Homme dans ce pays, au-delà du fait que la position défendue est dans la droite ligne de la diplomatie française, nul ne peut contester mes engagements constants en la matière, renouvelés récemment notamment dans mon ouvrage publié en décembre 2019 « Ma France, cent discours pour convaincre ».
Je me suis toujours attaché à être franc et transparent, une fois de plus je le serai ici. Les éléments portés publiquement n’ont rien de secret. Il est courant dans le cadre de relations bilatérales de remercier un Ministre pour avoir facilité l’obtention de visas dans le cadre de déplacements afférents à la création de projets de fondations.
Le journal voudrait nous faire croire à l’existence de liens obscurs entre « Pékin » et moi. Au contraire, je ne cherche qu’à développer des relations respectueuses, amicales, non- complaisantes et éclairées entre nos deux pays. Toutes mes prises de positions et votes tant au Parlement que dans les instances internationales auxquelles je participe en attestent pleinement.
Quant à ma compagne, revenir sur une procédure ancienne et prescrite en Chine dans un contexte juridique et judiciaire particulier ne saurait jeter le doute sur une personne qui a fondé une entreprise reconnue, leader mondial dans son domaine (chimie, antioxydants pour le caoutchouc) qui a toujours exercé ses activités dans un cadre légal, en s’acquittant des impôts et taxes dues et qui, du reste, n’a jamais eu à faire, de quelconque manière que ce soit, avec la justice française.
Cette réussite professionnelle lui permet de porter le projet philanthropique de création de deux fondations, une en Chine (qui agira dans le domaine de la culture et des échanges linguistiques) et une en France (soutien aux femmes victimes de violence et d’exclusions, culture et patrimoine). Ceci mérite un soutien et un appui de tous en général et des proches en particulier.
Philippe Folliot