| 28 AVR. 2020 |
« En fait, plus on avance en âge, plus on ressent le besoin d’essayer de PARTAGER le fruit de l’expérience, de TRANSMETTRE idées et convictions, mais aussi et surtout cette envie chevillée au corps de SERVIR.
SERVIR son « Heimat »,
SERVIR son département,
SERVIR son pays.
PARTAGER, TRANSMETTRE, SERVIR : puisse ce livre y contribuer. »
Ainsi ce concluait l’introduction de mon dernier livre, « ma France, Cent discours pour convaincre ».
Essayer de faire au mieux pour servir, aider, défendre, soutenir, accompagner… devrait être le propre de tout élu, et loin de tout esprit de corporatisme, je pense que la très grande majorité d’entre eux le font avec honnêteté, envie et abnégation.
C’est vrai que le comportement de quelques-uns, l’incompréhension de certaines politiques publiques, l’individualisme de beaucoup, font que parfois une certaine lassitude, une défiance voire un rejet se manifeste de la part de nombre de nos concitoyens à l’égard des politiques, à l’égard de la politique.
Quoi de plus noble que de vouloir s’occuper de « la vie de la cité » et être auprès de ses concitoyens pour les… servir ! Pour preuve, nous sortons des élections municipales, tout au moins du premier tour, et nos édiles reconduits ainsi que leurs équipes, comme les nouveaux futurs élus en l’attente de leur installation sont guidés par cette même volonté de servir ! Pour avoir passé beaucoup de temps à leurs côtés, en réunion téléphonique ou en entretien individuel, je puis vous dire et témoigner combien ils prennent à cœur leur tâche avec, plus particulièrement dans cette phase de crise majeure, cette incomparable envie de… servir !
La vie politique est donc parfois violente, parfois ingrate, parfois injuste, mais elle est souvent prenante, souvent passionnante, souvent enthousiasmante. Comme tout un chacun, l’élu peut être saisi de doutes sur la nature de son engagement, sur la pertinence de ses sacrifices, sur la justesse de ses positions. Très objectivement, et encore récemment, j’en ai aussi été saisi face à l’ingratitude de quelques-uns, à la bêtise de certains, à la « connerie » d’autres, vous pouvez vous décourager.
Puis, comme le cavalier tombé à terre, on remonte sur son cheval pour poursuivre parce que servir, c’est aussi un peu comme une addiction dont on a du mal à se passer.
Il faut dire que nous avons la chance de vivre dans une démocratie avec un Etat de droit. Cela, nous devons le choyer car c’est loin d’être le cas partout dans le monde et j’aurais bien des exemples pour en témoigner…
Servir est un engagement personnel, mais s’il est politique, il n’est pas QUE politique. Pour l’avoir moi-même pratiqué, mais surtout pour connaitre tant d’admirables bénévoles qui le font, servir est un état d’esprit qui se conjugue dans les associations, dans les syndicats, dans les fondations… mais aussi au quotidien vis-à-vis de la famille, des amis, des voisins !
Finalement, quand on s’élève dans une noble cause quelle qu’elle soit et à quelque niveau que ce soit, servir est aussi un plaisir personnel, une forme de gratitude individuelle autocentrée. En fait, on se procure aussi du plaisir en donnant du temps, des compétences, de l’énergie, de l’argent, de la bienveillance, de la compassion aux autres à l’échelle de son Heimat, village ou quartier, de sa ville, de son département, de sa région, de son pays, de son continent, du monde entier… à aider son prochain et… servir !
Amitiés,
Philippe FOLLIOT