C’est un visiteur inhabituel (mais attendu !) qui a franchi la porte de la permanence parlementaire de Philippe FOLLIOT, le lundi 9 décembre dernier à Castres. Vêtu de la tenue traditionnelle aux couleurs pourpre et safran des moines bouddhistes, le Vénérable Gueshé Tulku Ahbay Rimpoche (réincarnation de l’ermite Lama Lobsang Tenzin), haut dignitaire religieux tibétain, qui fut l’élève de sa Sainteté le Dalaï Lama, s’est entretenu pendant une heure avec le député. Rappelons que Philippe FOLLIOT est vice-président du groupe d’études sur la question du Tibet à l’assemblée Nationale, et extrêmement vigilant depuis de longues années sur la question du peuple tibétain, qui subit un véritable génocide de la part des chinois, et cela dans une indifférence quasi-générale. Durant l’entrevue qui s’est déroulée en anglais, dans une atmosphère à la fois chaleureuse et concentrée, ils ont évoqué la situation actuelle au Tibet et les exactions plus ou moins visibles subies par les populations et leurs effets (des immolations à l’assimilation culturelle pernicieuse opérée par les chinois : abandon de leur langue natale, interdiction de pratiquer leur religion, intimidations de toute nature, conditionnement par l’éducation, exil…).Philippe FOLLIOT a, à cette occasion, relaté à son invité un épisode marquant dans sa carrière de député : en effet, en janvier 2004 lors d’une visite officielle en France de Hu-Jintao, Président de la République Populaire de Chine, ce dernier a assisté à une séance au Parlement. Philippe FOLLIOT a passé toute cette séance debout, immobile, à sa place de député dans l’hémicycle, avec un bâillon blanc sur la bouche, en signe de protestation contre la négation de la liberté d’expression en Chine. Une attitude symbolique, et un silence percutant qui en dit aussi long que tous les discours. Cette posture aussi protestataire que courageuse lui a d’ailleurs valu l’interdiction formelle de se rendre sur le territoire chinois. Le Gueshé Rimpoche a pu ainsi mesurer l’implication réelle de Philippe Folliot dans la question tibétaine. Pour terminer, le Gueshé Rimpoche, qui réside en exil dans le sud de l’Inde, a évoqué son projet déjà bien avancé de création d’un monastère destiné à accueillir des enfants moines bouddhistes et à leur délivrer l’enseignement traditionnel qu’ils ne peuvent plus recevoir dans leur propre pays. Au cours de la conversation, le Gueshé a délivré discrètement l’un de ses enseignements, à savoir que dans toute chose il y a un aspect positif et un aspect négatif, et que le regard que l’on porte sur tel ou tel événement peut en changer la nature et les conséquences, précisant son propos par l’exemple de l’exil du Dalaï-Lama. Mais… ceci est une autre histoire…
Philippe FOLLIOT accueille un haut dignitaire tibétain à sa permanence parlementaire