Lors de l’examen du projet de loi sur la consommation, qui s’est déroulé la semaine dernière dans l’hémicycle, la question de la traçabilité et de l’origine de la viande fût l’objet de vifs échanges. Suite à plusieurs amendements déposés par des députés de différents groupes, proposant de rendre obligatoire l’origine nationale de la viande, qu’elle soit consommée fraîche ou dans le cadre de produits alimentaires transformés, un long débat s’est engagé. Philippe FOLLIOT a défendu l’amendement de son groupe et a pris part à cet échange afin de défendre que l’origine de la viande soit mentionnée, notamment suite au scandale de viande de cheval congelée. Ceci est aussi très important mais également pour venir en aide à nos éleveurs qui se battent pour une viande de qualité et qui font des efforts pour en assurer la traçabilité. Il a fait part de son étonnement que le gouvernement ne s’engage pas dès aujourd’hui, clairement, dans la défense de la traçabilité de la viande et notamment celle qui concerne les plats cuisinés. Il a regretté notamment que la France n’envoie pas un message clair à l’Europe. Ce qui l’aurait mis en position de force alors que la commission européenne doit formuler des propositions sur ce sujet prochainement.
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M. Philippe Folliot. Il s’agit de faire savoir à l’Europe que l’assemblée nationale française souhaite unanimement que nous nous orientions vers une solution de traçabilité.
La seconde raison est de fond. Au moment où l’Europe est en train, dans le cadre des négociations sur le commerce international, de tout lâcher en matière de produits agricoles, ne rien faire reviendrait à ce que, demain, les consommateurs français et européens trouvent, qu’ils le veuillent ou non, dans leurs assiettes du veau aux hormones, du bœuf aux hormones, du poulet ou d’autres productions trafiquées aux États-Unis ! Les consommateurs ont le droit de savoir d’où vient la viande qu’ils mangent. Comme nous savons que l’Europe va lâcher sur ce point, la France doit donner un signe fort. La meilleure façon d’aider le ministre et le Gouvernement est de voter de façon unanime ces amendements.
C’est un moment essentiel. Trouvons les moyens de nous rassembler et de ne pas tomber, comme l’a fort justement dit André Chassaigne, sur des schémas politiciens que nos concitoyens sont à mille lieues de pouvoir comprendre. En fait, nous l’avons dit les uns et les autres sur tous les bancs, nous sommes tous d’accord. Eh bien, si nous sommes tous d’accord, votons tous dans le même sens.