Après avoir été interpellé par les libraires indépendants de Castres, Philippe Folliot, en sa qualité de président du Groupe Castres Ensemble au Conseil Municipal de Castres, a tenu à réagir publiquement à la décision de la Mairie de faire désormais acheter les livres scolaires des écoles primaires au nouveau “Centre culturel” Leclerc.
Pour Philippe Folliot: “Cette affaire doit éclairer les Castraises et les Castrais sur deux réalités désagréables.
Premièrement on voit bien le pouvoir exorbitant de la grande distribution dans notre pays. Comme je l’ai dénoncé à plusieurs reprises à la tribune de l’Assemblée nationale, non seulement la grande distribution, et au premier rang le groupe Leclerc, exerce un véritable racket sur les producteurs, en particulier les agriculteurs, mais en plus elle détruit les commerces de proximité, dans nos quartiers et nos centre-villes, avec la complicité des élus qui en donnent l’autorisation. Ainsi à chaque fois qu’un emploi est créé dans la grande distribution, 2,5 emplois sont détruits dans le commerce de proximité.
Deuxièmement, on a la confirmation que la Mairie de Castres n’a aucune considération pour le commerce indépendant de sa ville, de même qu’elle n’a que faire des enjeux relatifs à l’accès du plus grand nombre à une culture de qualité, garantie par le pluralisme de sa diffusion. Pire encore, on comprend maintenant à quel point la Mairie de Castres est liée à cette enseigne allant jusqu’à imposer une obligation d’achat loin de toute règle légale de marché public.”
Pour toutes ces raisons, le Groupe Castres Ensemble qui s’est toujours opposé au projet du nouveau centre commercial Leclerc route de Lautrec (alors que le Sud Tarn est déjà 2ème au niveau national en m² de grande surface par habitant…) demande au Maire de Castres d’agir en servant l’intérêt général de la Ville et non celui du groupe Leclerc. Si la Municipalité Bugis persistait dans cette décision, Castres Ensemble en appelle à la solidarité du corps enseignant avec les librairies indépendantes castraises.