Représentant le groupe UDI lors de la Commission élargie examinant les crédits pour 2015 de la mission Défense, Philippe FOLLIOT a eu l’occasion d’exprimer au ministre de la Défense son avis sur le Plan de Finances pour 2015 en question. Celui-ci a mis en avant les nombreuses interrogations que comporte ce Plan, empêchant en l’état le groupe UDI de voter en faveur des crédits arbitrés par le ministre quand ils seront soumis au vote des parlementaires. Le député du Tarn a pointé du doigt les surcouts de 700 millions d’euros prévus pour les opérations extérieures dont 20% seront supportés par le budget de la Défense. Il a aussi dénoncé le lourd tribut payé par les personnels militaires dans la réduction du nombre de postes dans la fonction publique d’Etat, puisque la disparition de 8 300 postes en 2015 dans la Défense représente 60% des baisses d’effectifs totaux de fonctionnaires d’Etat en poste. Le secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des forces armées a également pu attirer l’attention de l’auditoire sur la disparition de 500 millions d’euros au titre des recettes exceptionnelles entre la loi de programmation militaire et le projet de loi de finances final. Enfin, il a évoqué les doutes relatifs aux ventes de Rafales et aux sociétés de projet comme derniers arguments contre ce PLF.
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Monsieur Philippe FOLLIOT. Au nom du groupe UDI, je veux commencer par rendre hommage aux hommes et aux femmes qui consacrent toute leur énergie à la mission régalienne de défense. Mais ce projet de budget suscite beaucoup d’interrogations, et de tous ordres. Pour 2014, vous aviez prévu 1,15 milliard d’euros pour les OPEX ; le surcoût sera de 700 millions environ, dont la défense supportera 20 %. Comment seront-ils financés ? Nous nous interrogeons aussi sur la baisse des effectifs, qui représente 60 % des suppressions de postes dans la fonction publique d’État. Le choix de l’échenillage suscite aussi des questions : l’efficacité opérationnelle sera-t-elle maintenue ? Nous nous interrogeons encore sur les recettes exceptionnelles : ce projet de budget n’est finalement pas conforme à la LPM, et notamment à son article 3. Nous savons combien il est difficile de toucher effectivement les recettes exceptionnelles. Je ne reviens pas sur ce qui a été dit sur les cessions immobilières, les ventes de fréquences, ni sur les exportations de Rafale. Quant à votre société de projet, elle nous laisse très dubitatifs. Au vu de tous ces éléments, vous comprendrez, monsieur le ministre, que le groupe UDI ne pourra pas voter ce budget.