Mercredi 16 février, Philippe Folliot est intervenu à l’Assemblée nationale dans le débat sur la proposition de loi relative au prix du livre numérique. Ce texte donne pour la première fois une définition du livre numérique, en tant qu’oeuvre de l’esprit créée par un ou plusieurs auteurs et commercialisée à la fois sous forme numérique et imprimée ou susceptible de l’être. Le débat a principalement porté sur la fixation du prix du livre numérique. L’occasion pour Philippe Folliot de revenir sur le bilan de la Loi Lang sur le prix du livre et de prendre position en faveur de la proposition de loi.
M. Philippe Folliot. Pour une fois, j’exprimerai une position différente de celle de mon collègue Jean Dionis du Séjour. En effet, je suis favorable à ce texte, et plus particulièrement à l’article 7.
La création d’un comité de suivi me semble être un point important, car, de part et d’autre de cet hémicycle, des interrogations portent sur la notion de livre numérique au regard de la nature même du problème.
Ce texte doit donner un signal fort. Nous sommes tous d’accord sur le fait que la loi Lang a été une bonne loi. Elle a permis la diffusion la plus large possible de nombre d’écrits tout en faisant obstacle à une certaine logique économique qui aurait favorisé un nombre d’auteurs minimal et une diffusion maximale. Grâce à cette loi, la richesse de la production littéraire a perduré dans notre pays. Dans ce cadre, cette loi a été un succès.
Deuxième succès : la loi Lang aura permis le maintien d’un réseau de libraires indépendants irriguant l’ensemble du territoire national.
Le livre numérique n’est pas en opposition avec le livre papier. Il y a quelques semaines, Le Monde 2 a publié un dossier très intéressant qui explique tous les schémas de complémentarité entre le livre numérique et le livre papier et qui montre, en décrivant les différents mécanismes, comment le livre numérique va « tirer » l’édition et le livre papier pour l’avenir.
Entre l’ère Gutenberg et l’ère Apple, il n’y a pas de contradiction, mais une complémentarité. Il faut soutenir ce texte qui apporte des éléments importants pour l’avenir. C’est ce que je ferai à titre personnel.