| 30 JUIN 2020 |
Le mercredi 10 juin 2020, Philippe FOLLIOT, dans le cadre de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, a participé à la table-ronde sur l’opération Résilience en Outre-mer. En partenariat avec la Délégation Outre-mer dont il fait également partie, il a pu auditionner le général de brigade Yves METAYER, commandant supérieur des forces armées de la zone sud de l’océan Indien, le capitaine de vaisseau Nicolas ROSSIGNOL, commandant le porte-hélicoptères amphibie Dixmude et le colonel Thierry CHAPEAUX, commandant la base aérienne 367 à Cayenne.
Dans ce cadre, il les a interrogés sur le maintien, durant la crise sanitaire, des patrouilles dans nos zones économiques exclusives afin d’assurer notre souveraineté dans nos territoires et de lutter contre la pêche clandestine et illégale.
Vous trouverez ci-dessous le texte de son intervention :
M. Philippe Folliot. Je salue le capitaine de vaisseau Rossignol qui m’avait emmené à l’île de la Passion, ou île Clipperton, alors qu’il commandait le Prairial.
Pendant la crise, l’effort de maintien des patrouilles destinées à assurer notre souveraineté dans la zone économique exclusive et à lutter contre la pêche clandestine et illégale est-il resté constant dans tous nos outre-mer ?
M. le général de brigade Yves Métayer. Dans le cadre du plan de continuité d’activité, nous n’avons rien lâché sur les missions de protection du territoire national. S’agissant de la souveraineté dans la zone sud de l’océan Indien, cela s’est traduit par le maintien de notre rythme d’activité dans le canal du Mozambique. Nous avons été aussi présents, voire davantage, autour des Îles Éparses par des actions de police des pêches dans notre zone économique exclusive. Nous avons tiré profit des mouvements des bâtiments de la marine nationale, ceux des FAZSOI engagés dans l’opération Résilience au profit de Mayotte, mais surtout ceux de la mission Jeanne d’Arc. Elle a d’abord servi à faire du ravitaillement au profit de Mayotte, mais le délai de rassemblement de la logistique à La Réunion nous laissait quelques marges de manœuvre entre les rotations : nous avons effectué des patrouilles avec des moyens considérables, et nous l’avons fait savoir. Nous avons communiqué non seulement avec les partenaires avec lesquels nous partageons le contrôle du canal du Mozambique, mais aussi avec les grandes puissances qui, malgré les difficultés liées à la crise du covid, continuent de nous observer, pour leur faire savoir que la France conservait des capacités opérationnelles et restait capable de les mettre en œuvre.
M. le capitaine de vaisseau Nicolas Rossignol. Je salue M. le député Folliot que j’avais eu le plaisir d’accueillir à bord du Prairial.
Le déploiement du Dixmude dans la zone Antilles a permis de maintenir l’effort des patrouilles de lutte contre l’immigration clandestine, notamment dans le canal de Sainte-Lucie et dans le canal de la Dominique, dans le sud de la Guadeloupe, principalement effectuées par le patrouilleur léger antillais La Combattante et par le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Dumont d’Urville. Le Germinal, quant à lui, s’est concentré sur l’interception du trafic de stupéfiants qui a repris avec le déconfinement.