Lundi 6 octobre, le directeur de l’Institut Prospective & Sécurité en Europe (IPSE), Emmanuel DUPUY, recevait dans les locaux de l’Assemblée Nationale le Premier Ministre du Mali, S.E. Moussa MARA. Venu s’exprimer devant un amphithéâtre Colbert rempli sur la situation de son pays au lendemain de l’opération Serval menée par l’armée française dans l’Azawad (au nord du pays), celui-ci était entouré de Philippe FOLLIOT, notre député du Tarn Secrétaire de la Commission défense de la Chambre Basse, et de Gwendal ROUILLARD, député du Morbihan et co-rapporteur de la mission de l’Assemblée Nationale « France, Europe, Afrique : pour un partenariat de sécurité et de développement ». Dans un premier temps, le Premier Ministre malien, nommé par le président Keïta en avril dernier, a souhaité expliciter sa vision de l’Etat et des préjudices vécus par ses concitoyens depuis quelques années. Affirmant sa vision d’Homme d’Etat, celui-ci est revenu sur les raisons de la déliquescence de l’unité malienne avant de poser les bases du relèvement de son pays. Se focalisant ensuite plus particulièrement sur l’intervention française sur le sol malien, M.MARA a salué celle-ci reconnaissant que « la France a sauvé le Mali, et nous ne l’oublierons jamais ». Cependant, il a ajouté « mais ensuite, et jusqu’au début de l’exercice 2014, il y a eu des ambiguïtés et de nombreuses zones d’ombre », justifiant les doutes croissants des maliens quant aux réelles ambitions françaises sur leur pays. Messieurs FOLLIOT et ROUILLARD, qui ont longuement expliqué les positions de notre pays lors de l’opération Serval puis de l’opération Barkhane visant à stabiliser la région, ont eux aussi exposé leur vision de la protection du Mali, pays ami, développant aussi sur l’absence notable des forces européennes sur place. Par la suite, les invités ont pu poser leurs questions au Premier Ministre et aux deux députés. Ainsi, ceux-ci ont pu répondre aux interrogations qui se posaient toujours sur l’influence actuelle française au Mali, sur le rôle du Mali dans la région Afrique de l’Ouest ou encore sur l’état actuel des rebellions Touaregs et islamistes face au relèvement de l’organisation politique, économique et sociale à Bamako, dans les villes anciennement mises en danger et tout le reste du pays.