Mardi 22 juin se tenait le colloque “Patrimoine mondial & territoire : quelles promesses d’avenir ?” au Grand Théâtre à Albi. En présence de la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil mais aussi des maires d’Arles, de Loos-en-Gohelle, et de l’ambassadrice Unesco France, les intervenants ont pu échanger sur les enjeux relatifs au patrimoine.
La Cité épiscopale d’Albi, inscrite au répertoire du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010 a fait de la ville un lieu idéal pour organiser cette rencontre. Les différentes interventions, riches de sens et de symbolisme, ont permis aux invités et aux 300 personnes présentes d’esquisser, ensemble, la teneur et les frontières de cette démarche qui consister à protéger le patrimoine.
Plus que de protection, il s’agit aussi de le faire vivre, en l’adaptant à notre temps. Il serait nécessaire d’éviter à tout prix la “ville-musée”. où le patrimoine n’est que contemplé par le touriste sans prendre une part réelle à la vie quotidienne des habitants. La notion de patrimoine questionne aussi notre rapport au temps, comme l’a rappelé Edouard Philippe, ancien Premier ministre, qui est venu conclure ce colloque. En opposant conservatisme extrémiste et les révolutionnaires de tout et tout le temps, Edouard Philippe s’est positionné à l’entre-deux. Proposant ainsi cette conviction que le patrimoine représente les fondations de ce que nous étions et de ce que nous sommes, qu’il est donc nécessaire de le protéger, de le valoriser, tout en l’adaptant à notre temps car nous serions aussi en constante évolution. Le patrimoine doit vivre et, surtout, ne pas rester figé. Ainsi, la perception propre du Patrimoine témoigne, ou trahit subtilement, les visions politiques dans lesquelles s’inscrivent pour partie les intervenants.
D’autres intervenants ont puisé dans le patrimoine mondial la consécration du “vivre ensemble”, de faire “humanité ensemble”. Le patrimoine mondial serait l’amoncellement des singularités humaines (ou naturelles) et représenterait, ainsi, une valeur universelle absolue.