Les 9 et 10 septembre derniers se sont réunis à Pau les représentants des plus hautes autorités françaises et européennes, des parlementaires, des industriels de la défense ainsi que des journalistes, à l’occasion des 11ème Universités d’été de la Défense. Ces universités d’été ont vocation à réunir les acteurs du secteur militaro-industriel de premier plan afin de réfléchir aux grands enjeux militaires et stratégiques auxquels est confronté notre pays. Ces réflexions s’inscrivent dans un contexte particulier caractérisé par de profonds bouleversements internationaux (Mali, Syrie) et une situation économique des moins favorables (Loi de Programmation Militaire 2014-2019). Philippe FOLLIOT a co-présidé un atelier intitulé « Paramètres pour une Loi de Programmation Militaire vertueuse », aux côtés de Jean-Louis CARRERE, Sénateur des Landes, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat et de Gwendal ROUILLARD, Député du Morbihan mais également secrétaire de la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Au-delà de la qualité des discussions formelles et informelles et de la hauteur des débats qui font la richesse de ce rendez-vous incontournable, Philippe FOLLIOT s’est inquiété de la cohérence de cette LPM qui sera débattue fin novembre à l’Assemblée nationale. En effet, dans le volet « recettes exceptionnelles » – de l’ordre de 6 milliards d’euros de recettes espérées issues de cessions immobilières, de participations publiques au sein d’entreprises de défense (Nexter, Safran, EADS) et de ventes de fréquences de téléphonie mobile en 4G et de télévision numérique – il a souligné le côté extrêmement aléatoire de ces recettes liées à de grands marchés industriels attendus déjà depuis si longtemps (Rafales indiens ou qataris en tête). Il en est de même concernant les cessions immobilières qui vont à l’encontre de la loi Duflot sur le logement, adoptée en octobre 2012 et qui prône la cession gratuite du foncier. Pour lui cela revient à miser l’avenir de notre outil de défense sur un coup de dés. Enfin il s’est interrogé sur la possibilité à l’avenir de la réussite tactico-opérationnelle de l’Opération Serval au Mali suite à la diminution de moitié de nos forces de projection. C’est la raison pour laquelle il a rappelé au maintien en condition opérationnelle et de la préparation des forces, qui ne doivent » plus servir de variable d’ajustement « .
Philippe FOLLIOT participe aux universités d’été de la défense 2013