Suite à une proposition de loi déposée par des députés de la majorité visant à rendre obligatoire le port du casque pour tous les cyclistes, Philippe Folliot s’interroge sur les conséquences d’une telle disposition si elle entrait en vigueur après avoir été votée. Pour le député du Tarn, grand amateur de vélo et de courses cyclistes, cette idée, qui paraît en apparence aller dans le bon sens, est à double tranchant dans la mesure où elle peut dissuader un très grand nombre de cyclistes occasionnels d’emprunter ce moyen de transport doux et non polluant. L’obligation du port d’un casque génère en effet un encombrement difficilement compatible, en zones urbaines, avec les contraintes de la vie quotidienne et professionnelle. Ce sont les offres de vélos en libre-service dans les grandes métropoles (type vélib’) qui en feront à coup sûr les frais alors que c’est précisément dans ces secteurs qu’il faut réduire drastiquement la circulation des automobiles pour des raisons aussi bien environnementales que de santé publique.
Toutefois la question de la sécurité des cyclistes doit être prise très au sérieux et il appartient aux pouvoirs publics d’être vigilants sur ce sujet, sans pour autant céder à tentation du « risque zéro ». C’est la raison pour laquelle Philippe Folliot a adressé une question écrite au Ministre d’Etat Jean-Louis Borloo en charge des transports et de la sécurité routière pour savoir exactement les risques encourus par les cyclistes sans casque. Il lui a donc demandé les chiffres des décès par traumatismes crâniens des différentes catégories d’usagers de la route (automobilistes, motocyclistes, cyclistes, piétons).
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M. Philippe Folliot attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, sur la question du port du casque en vélo. Le Gouvernement a engagé des efforts importants afin de réduire le nombre et la gravité des accidents de la circulation. De 18 000 tués par an au début des années 70 à 4 000 aujourd’hui, on mesure le trajet parcouru et l’opération baptisée «Mazamet, 12 000 lumières pour 12 000 vies» qui s’est déroulée dans la cité sud-tarnaise le 25 juin 2009 a été un des symboles forts de cette bataille pour sauver des vies sur les routes. A cette occasion, le gouvernement a rappelé les progrès apportés en matière de sécurité passive par l’introduction et la généralisation de nouveaux dispositifs ou le perfectionnement des plus anciens: ceintures, casques, airbags… Afin d’identifier mieux encore les catégories sur lesquelles faire porter de nouveaux efforts, il lui demande de lui préciser pour chacune des catégories d’usagers de la route (automobilistes, motocyclistes, cyclistes, piétons) la proportion des décès qui sont la conséquence de traumatismes crâniens.