Philippe Folliot a rencontré samedi 6 juin le Dalaï Lama en visite à Paris dans le cadre restreint d’un échange avec une demi-douzaine de parlementaires.
Lors de cet échange, le Dalaï Lama est revenu sur la situation intérieure au Tibet qui est une des régions les plus fermées au monde. Selon Sa Sainteté, depuis cinquante ans, jamais la répression n’a été aussi forte et violente. Le Dalaï Lama a indiqué que selon lui, si les dires des Chinois relatifs à la situation très harmonieuse qui règnerait dans la province sont avérés, ils n’auraient qu’ à ouvrir les frontières. Si elles sont fermées, c’est peut être qu’il y a quelque chose à cacher. Il a incité les parlementaires français à se rendre sur place, ce à quoi il a été répondu que l’ambassade de Chine avait systématiquement refusé les demandes de visas.
Il a par ailleurs fait part de ses inquiétudes au regard de graves atteintes à l’environnement dans le Tibet historique à cause de la recherche effrénée dans le domaine énergétique de la part des Chinois (construction de grands barrages, etc ).
En dernier lieu, le Dalaï lama a insisté sur le fait que les démocraties occidentales n’avaient aucun intérêt à transiger sur leurs principes fondateurs, notamment les droits de l’Homme, parce que plus elles seraient faibles, plus la Chine serait exigeante. Et en ce jour d’anniversaire du débarquement, il a souligné que toutes les tentations de conciliation avec l’Allemagne nazie avant la Deuxième Guerre mondiale, de Chamberlain à Daladier, ont eu le résultat que l’on sait.
Enfin, il a rappelé que toutes les autorités tibétaines qu’il a réunies il y a quelques mois ont, après de longs et vifs débats, validé la voie médiane qui est la sienne, celle de la non-violence et de l’autonomie du Tibet dans la Chine et non l’indépendance comme les autorités chinoises le laissent supposer.
Philippe Folliot a marqué son attachement à ce combat pour la liberté de ce peuple et a indiqué devant la presse qu’il lui semblait fondamental pour des parlementaires libres d’afficher leur position et leur soutien à la cause tibétaine. “La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure”.