Lors des débats sur le projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité, Philippe Folliot est intervenu sur la problématique des conditions de séjour des « étrangers malades » (voir article 17 ter du projet de loi). Il a souhaité rappeler à cette occasion l’engagement et le travail remarquable conduit notamment par la Fondation Pierre Fabre dans la lutte contre la drépanocytose, maladie orpheline particulièrement handicapante qui touche les pays du Sud.
M. Philippe Folliot. L’accès à la santé est un droit essentiel de chacun, et plus particulièrement des plus fragiles. Il y a, sur cette planète, une profonde inégalité entre pays riches et développés et pays pauvres ou en voie de développement. Tous les jours, 5 000 enfants meurent à travers le monde : parfois, dans les pays du Sud, la cause de leur décès est simplement liée à des difficultés d’accès à l’eau potable ou à l’absence d’assainissement.
Sans doute certains propos ont-ils dépassé la pensée de leurs auteurs. Comme l’a dit notre collègue Henriette Martinez, notre pays consacre chaque année des sommes particulièrement importantes – près de 800 millions d’euros – à l’aide public en ce domaine, de différentes manières, souvent dans un cadre multilatéral, notamment pour la lutte contre le sida, mais également dans un cadre bilatéral. Différents acteurs privés, en particulier des ONG, accomplissent aussi une action essentielle. L’usage courant du terme French doctors honore notre pays. Certaines personnes font un travail essentiel pour faciliter l’accès aux soins. Je pense également à des initiatives comme celles de la fondation Pierre-Fabre, qui mène une action exemplaire contre la drépanocytose, maladie orpheline particulièrement handicapante qui touche les pays du Sud.
Cela mérite également d’être dit et souligné. C’est, en l’occurrence, un homme qui a décidé de céder l’essentiel du capital de son groupe, soit plusieurs dizaines de millions d’euros, à une fondation dont la raison d’être est de répondre à un besoin particulièrement important. Je pourrais également évoquer l’action menée par cette fondation contre les faux médicaments dans les pays que j’ai mentionnés.
Il s’agit donc d’un ensemble, et l’on ne peut laisser dire, dans cet hémicycle, que notre pays ne fait pas preuve de générosité, publique ou générosité, lorsqu’il s’agit de faire que les habitants des pays du Sud aient aussi accès à un certain nombre de soins chez eux. Certes, dans un certain nombre de pays, des élites disposent d’accès privilégié aux soins, mais le dénuement prévaut par ailleurs. Nous essayons donc de rétablir, grâce à ces aides, un certain équilibre et de fournir des moyens pour répondre aux souffrances des populations concernées.