Le sénateur Philippe Folliot, membre de la Délégation sénatoriale aux Outre-mer, a été co-rapporteur de la mission d’information sur la place des outre-mer dans la stratégie maritime nationale qui a débuté ses travaux en le 10 décembre 2020 et a rendu son rapport pour publication le 24 février 2022. Née du constat que la France a adopté en 2017 une stratégie nationale pour la mer et le littoral constituant le cadre de référence pour l’ensemble des politiques publiques maritimes cette mission d’information impulsée par la Délégation a souhaité en évaluer la mise en oeuvre pour les outre-mer.
Les rapporteurs et la Délégation ont mené une vingtaine d’auditions pour environ soixante personnes entendues et au total au moins trente heures de réunions. Ces interventions ont été enrichies de la diversité des acteurs invités et ont pu porter sur des questions aussi diverses que les fonds marins, la transition écologique, la culture, la diplomatie, le domaine militaire… des questions que le sénateur Folliot avait abordé 13 ans plus tôt, en 2009, dans son livre “France-sur-mer : Un empire oublié” co-écrit avec Xavier Louy.
« France-sur-Mer, un empire oublié »: le livre de Philippe Folliot sort le 22 octobre
Cela a été l’occasion de se demander si la prise en compte de cet incroyable “empire maritime”, demandée dès 2009 par le député Philippe Folliot, avait reçu un écho favorable auprès des instances politiques et permis de prendre en compte ces atouts français d’Amérique du Nord, des Antilles, de l’océan Indien et du Pacifique.
En effet, dès lors que 97 % du domaine maritime français se situe en Outre-mer, il pèse sur les représentants de la Nation un certain devoir de protéger, valoriser, développer cet espace maritime et les territoires qui y donnent droit. C’est le sens du combat porté par le sénateur Folliot au Sénat et à l’Assemblée nationale lorsqu’il défend l’idée du développement scientifique et économique de l’île de La Passion-Clipperton (qui permettrait par ailleurs de protéger l’île des prédations et de sa dégradation écologique), ou encore lorsqu’il a obtenu de la représentation nationale la non-ratification de l’inique traité de cogestion de l’île de Tromelin avec l’île Maurice.
Ainsi, le rapport sur la place des Outre-mer dans la stratégie maritime nationale annonce que “Dressant un bilan décevant de la mise en oeuvre de la stratégie de 2017, les rapporteurs pointent le paradoxe d’une stratégie nationale indissociable des espaces océaniques ultramarins mais qui peine à reconnaître, intégrer et associer pleinement ses outre-mer à la mesure de leurs atouts réels.” En outre, les rapporteurs proposent de bâtir la puissance maritime française à partir d’une stratégie maritime fondée sur trois axes :
-replacer les outre-mer au coeur de la stratégie maritime nationale ;
-consolider la souveraineté maritime pour crédibiliser les ambitions françaises ;
-faire de la prochaine stratégie maritime (2023-2029) le moteur de la transition économique en outre-mer.
Le rapport est disponible sur le site du Sénat ou directement en pdf.