Le Sénateur Philippe Folliot est intervenu à deux reprises ce jeudi 28 avril 2022 dans le cadre de la Mission d’information « Fonds marins » et a pu ainsi poser la question à M. Damien Goetz (enseignant-chercheur au centre de géosciences de l’Ecole des Mines de Paris) sur la question de l’exploitation du tungstène dans le Tarn.
Pour rappel, le tungstène est utilisé dans la fabrication d’un certain nombre d’outils industriels de haute précision (carbure de tungstène) mais également dans le domaine du spatial du fait de sa grande résistance à la température et de la dureté des alliages qu’il peut composer.
Ainsi, le Sénateur Folliot a souhaité souligner l’incohérence de l’action (et de l’inaction) de l’État :
Nous avons été dans mon département, où il y a un gisement avéré de tungstène, complètement surpris par la stratégie de l’État qui d’un côté dit que c’est un minerai stratégique et d’un autre côté ne se donne pas les moyens ne serait-ce que par rapport aux travaux de prospections en cours. On laisse les élus locaux sans soutien face à des groupes plus ou moins constitués d’opposants pour expliquer ces problématiques. »
La « carte de criticité française » (ou matrice de criticité, qui détermine quels éléments et matériaux critiques pour l’économie française doivent faire l’objet d’une stratégie particulière et volontariste) place en effet le tungstène très haut a confirmé le chercheur Damien Goetz, malgré tout « il est impossible de réouvrir une mine sur le territoire français, à chaque fois que quelqu’un essaye il finit par abandonner […] on parle d’autonomie, par contre pas chez moi, ailleurs ».
