Philippe Folliot, député du Tarn, vice-président du groupe d’études France-Tibet, se réjouit de l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2010 au militant chinois des Droits de l’Homme Liu Xiaobo.
Liu Xiaobo, 54 ans, est un intellectuel chinois de renom et une ancienne figure de proue du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989. Il purge actuellement une peine de onze ans de prison pour “subversion du pouvoir de l’Etat” après avoir été l’un des auteurs de la Charte 08, un texte réclamant une Chine démocratique. Auparavant, il avait déjà été emprisonné à plusieurs reprises pour ses idées et ses critiques du régime communiste.
Pour Philippe Folliot, qui soutient depuis toujours la liberté d’expression en Chine et n’a pas hésité à assister debout et bâillonné au discours du Président Chinois Hu Jintao dans l’hémicycle de l’Assemblée en 2004, « cette récompense internationale qualifiée d’ « obscène » par le régime communiste chinois montre que la Chine ne pourra continuer longtemps à mépriser les Droits de l’Homme qu’il s’agisse des légitimes aspirations des citoyens chinois aux droits fondamentaux d’expression ou encore du dossier tibétain où la répression et la purification ethnique n’ont jamais cessé malgré les affirmations des autorités chinoises (voir communiqué du Groupe d’études France-Tibet de l’Assemblée nationale ). Il faut désormais s’engager pour la libération du Liu Xiaobo et les grandes démocraties occidentales comme la France doivent être en première ligne de ce combat! »
Et Philippe Folliot de faire siennes les interrogations formulées par le chercheur au CNRS Jean-Philippe Béja, dans Le Monde daté du 15 octobre 2010 : « Les dirigeants du Parti communiste peuvent-ils accepter longtemps que la Chine soit ravalée au rang de l’Allemagne hitlérienne, ou de la junte birmane, seuls régimes à avoir maintenu un Prix Nobel de la paix en prison ? Peuvent-ils se permettre d’être plus durs que l’Union soviétique de Brejnev et empêcher l’épouse de Liu Xiaobo d’aller recevoir le prix, alors qu’Elena Bonner, l’épouse de Sakharov, avait pu se rendre à Oslo ? »