En 2017 l’île de Saint-Barthélemy était touchée fortement par l’ouragan Irma, causant de lourds dégâts sur l’île et compromettant sa capacité à accueillir son activité économique principale, le tourisme. De même, la singularité de l’île et sa situation géographique engagent des problématiques différentes en termes de sécurité sociale et de financement des établissements de santé.
La mono-activité du tourisme ne manque pas d’avoir des conséquences y compris par rapport aux compétences de Barthélémy puisque la population qui est de 9 000 habitants va jusqu’à 15 000 habitants l’été avec la nécessité d’avoir des éléments sanitaires adaptés à cette situation spécifique.
Philippe Folliot, 14 mars 2023, Séance publique
Ainsi, le centre hospitalier de l’île a l’obligation de se conformer aux mêmes règles de fonctionnement que l’ensemble des établissements hospitaliers publics français, ce qui méconnaît fortement la différenciation territoriale demandée par la spécificité de la collectivité. Ainsi, l’exposé des motifs de la Proposition de loi organique visant à permettre à Saint-Barthélemy de participer à l’exercice de compétences de l’État précise que “Si Saint-Barthélemy ne peut être considérée comme un désert médical, il n’en demeure pas moins que le territoire dépend des îles voisines de Saint-Martin, Guadeloupe ou Martinique pour la prise en charge des cas graves et que l’organisation des soins doit relever le défi de la réduction de cette dépendance qui passe par l’ajustement des besoins en effectifs et en services répondant aux contraintes de l’insularité.”.
Le mardi 14 mars 2023, le sénateur Philippe Folliot défendait un vote favorable sur cette proposition de loi au nom du groupe Union centriste.
Le Sénat a adopté en première lecture la proposition de loi organique visant à permettre à Saint-Barthélemy de participer à l’exercice de compétences de l’État.