A l’heure où les troupes françaises ont officiellement transféré le contrôle de la province de Kapisa aux autorités afghanes, et que leur retrait de ce théâtre d’opération s’accélère, la France compte pérenniser son soutien à un Etat qui demeure fragile.
Le 27 janvier dernier, elle a ainsi signé un traité d’amitié et de coopération avec le gouvernement afghan. Une loi portant ratification de ce dernier doit désormais être votée par le parlement français afin de rentrer en vigueur.
Engagée en Afghanistan depuis plus de dix ans, la France comme l’ensemble de ses partenaires, souhaite consolider les institutions de la jeune République islamique. Cette dernière demeure en effet fragile, et le risque d’un retour en forces des islamistes ou d’une déstabilisation profonde du régime en place ne sont pas écartés.
Depuis 2001, la France a pris toute sa part à l’effort international dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, sur le plan militaire comme sur le plan civil. Si la présence de l’armée française se résumera bientôt à quelques centaines d’hommes sur le terrain – essentiellement dévolus à la formation des troupes afghanes – l’action civile et économique de la France va s’inscrire sur la durée, notamment au sein de la province de Kapisa et dans le district de Surobi. Après une phase militaire intense, dont la France a payé le prix fort, son action civile va désormais primer.
C’est la première fois de leurs histoires que la France et l’Afghanistan scellent un tel partenariat, et c’est également le premier traité que Kaboul signe avec un pays situé hors de la région.
Au regard de l’expérience de Philippe Folliot sur les questions de défense, il a tout naturellement été désigné rapporteur de la loi autorisant la ratification de ce traité d’amitié. Membre de la commission de la défense et des forces armées depuis près de dix ans, et s’étant rendu à quatre reprises en Afghanistan, il sera à même d’apprécier la complexité de la situation locale et les tenants et les aboutissants d’un traité qui liera désormais le destin de la France et de l’Afghanistan.