Ce n’est plus le sujet de la semaine, du mois, ni même de l’année. La crise économique qui touche le Tarn et la France induit une augmentation des dépenses sociales. Dans le même temps, les dotations de l’État versées aux départements subissent une cure d’amincissement sans précédent.
Car la réalité est là : à l’heure où les français doivent être aidés, force est de constater que les caisses sont vides ! Le gouvernement et le département socialiste du Tarn semblent gérer la crise en adoptant la stratégie de la « patate chaude ».
Avec la pseudo grande réforme territoriale organisée par le gouvernement, le département a perdu sa clause de compétence générale. Il se trouve désormais en position de gérer la compétence la plus coûteuse : l’aide sociale. C’est 64% du budget de fonctionnement de notre département en 2015. Cela regroupe les dépenses en matière de RSA, l’aide aux personnes handicapées, aux personnes âgées (APA) et à l’enfance.
En parallèle, l’État ne compense pas les recettes qui manquent pour aider le Tarn à faire face à ses dépenses qui suivent la même progression que les chiffres du chômage.
Les départements, dans leur majorité, se trouvent donc dans une situation d’asphyxie financière, limitant ainsi leur champ d’action et leur capacité d’investissement. Conséquence d’une situation économique désastreuse devant laquelle le gouvernement reste dramatiquement inactif. Le constat est sans appel : l’inversion promise de la courbe du chômage est toujours attendue.
Avec un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, le Tarn ne fait pas figure d’exception, bien au contraire. À l’heure du difficile exercice budgétaire 2016, il va falloir malheureusement composer avec cette nouvelle donne, héritage d’un gouvernement du même bord politique que la majorité départementale. Triste héritage qui conduit certains départements à demander la renationalisation du RSA !
La majorité départementale se retrouve en mauvaise posture… La tentation est forte pour le Président Carcenac de se retrancher derrière les choix et les arbitrages de ses amis du gouvernement. Ce gouvernement que soutient le Sénateur socialiste Carcenac. De quoi s’y perdre …
Mais derrière les chiffres catastrophiques du chômage, il y a des hommes, des femmes, des familles … des tarnais. Aussi, puisque la solidarité est une mission essentielle du Département, il est temps désormais de faire des choix, de gérer avec utilité et sans recherche électoraliste. Adoptons une dimension stratégique qui permettra de faire face à son financement. Cessons de gaspiller l’argent du contribuable, comme c’est le cas avec Cap Découverte ou encore Sivens dont les dépenses engagées à perte n’ont pas permis encore de répondre aux besoins des agriculteurs tarnais.
Il est temps d’axer nos efforts sur la création de richesses pour le Tarn et de soutenir les chefs d’entreprise, les artisans, les agriculteurs. Tous ceux qui permettront de relancer l’activité d’un département qui ne veut pas être sacrifié !
Les conseillers départementaux du groupe « Ensemble, La Passion du Tarn »