Comme lors du dernier Conseil municipal, le groupe Castres Ensemble s’est abstenu sur le vote de la décision modificative (budget principal et budget annexe) et sur la délibération portant sur le village du festival « A tue tête » . Nicole Jeanrot a en effet précisé qu’il y avait d’autres priorités dans le contexte actuel.
La délibération sur le contrat urbain de cohésion sociale a été l’occasion de voir « un magnifique coup de pied en touche du Maire ». Philippe Folliot est revenu sur les crédits d’accompagnement de la politique sociale dans le cadre du FEDER, soulignant que deux villes de Midi-Pyrénées sur trois candidats éligibles avaient bénéficié de crédits (Toulouse 10M€, Montauban 5M€ et Castres 0M€). Il a demandé au maire si le point avait été fait et ce qu’il en résultait. Pour toute réponse et comme sur tout ce qui touche aux questions embarrassantes, le maire a renvoyé notre porte-parole au règlement intérieur du Conseil Municipal !!!
Sur le projet de plan d’intervention (P.P.I.) SEPIPROD (SEPPIC), Philippe Folliot a tenu à souligner la volonté de communication et de transparence et l’importance de cette entreprise exemplaire dans une filière dynamique pourvoyeuse d’emplois qualifiés dans notre bassin. Il a donc appuyé cette délibération.
La délibération sur les affaires foncières concernant la désaffectation d’un chemin communal fut l’occasion de mettre en lumière deux problèmes. Le premier étant l’aliénation du domaine public au profit d’intérêts privés. Le deuxième suivant la logique de la majorité municipale étant l’ouverture d’une nouvelle grande surface. Après avoir rappelé que notre département est le deuxième en France eu nombre de m2 de grande surface par habitant, Philippe Folliot a tenu à réaffirmer la position de Castres Ensemble qui continue de contester ce choix qui ne fait qu’accentuer le déséquilibre avec les commerces de proximité.
Le groupe Castres Ensemble a voté contre la modification du Plan Local d’Urbanisme entérinant ces choix. « On sent poindre les énormes intérêts financiers qu’il y a pour le Groupe Leclerc derrière tout ça, et que les intérêts de ce groupe ne sont pas forcement liés a l’intérêt général tel que nous pouvons et les uns et les autres le ressentir », a déclaré Philippe Folliot.
Après en avoir fini avec les délibérations, Philippe Folliot s’est adressé au Maire au moment des questions orales: « Il est parfois des moments où il y a un certain nombre de postures et de questions qui doivent dépasser le cadre strict du débat politicien, je veux parler de l’enlèvement des panneaux « libre expression ». Cet événement est à rapprocher d’autres: le choix qui avait été le vôtre de refuser à l’opposition d’être représentée à la communauté d’Agglomération (1 siège sur 26), le manque d’équité pour la tribune libre de Castres Magazine, le non respect de la loi qui indique que sur les sites Internet des communes de plus de 3500 habitants, il doit y avoir un espace libre expression pour les groupes minoritaires, le fait de ne pas répondre aux questions et aux courriers, d’avoir une volonté de conflit sur les sujets les plus vastes et variés… Toutes ces attitudes sont de votre responsabilité. Mais je ne voudrais pas que notre ville tombe subrepticement dans une démocratie a minima ». La réponse du Maire a été aussi explicite que celle « d’un mur »: « Nous appliquerons les textes de loi a minima »…
La séance s’est achevée à 22h.