Philippe Folliot s’est rendu le 22 septembre au site de l’IFREMER à Brest où lui ont été expliqués les enjeux relatifs aux recherches menées par cet organisme, acteur majeur de la recherche française dans le domaine des sciences de la mer.
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) est en effet un organisme très particulie spécialisé dans les questions marines né en 1982 de la fusion de l’ISPTM (Institut scientifique et technique des pêches maritimes) et du CNEXO (Centre national pour l’exploitation des océans). Dans France-sur-mer : Un empire oublié, le Philippe Folliot l’avait qualifié de « NASA de la mer ».
L’Institut souffre pourtant du manque d’intérêt de notre pays pour les questions maritimes, en tout cas en proportion du potentiel qui est le nôtre par nos outre-mer en particulier. L’Institut national de recherche de l’agriculture est doté d’un budget d’1 milliard d’euros, c’est 160 millions pour l’Ifremer (dont au moins 80 millions pour la flotte). Le Président François Houllier pense par ailleurs qu’il pourrait « être utile de réfléchir à confier à l’institut le rôle d’une agence de programmation pour coordonner l’action des différents acteurs. » : agréger les initiatives, compétences et savoirs-faire des autres acteurs (CNRS, Universités, IRD, CNES, mais aussi organismes spécialisés tels que le CRIOB, le SHOM, le CEVA…).
Comme l’explique le Sénateur Folliot, l’Ifremer est un atout pour notre pays sans réel équivalent dans le monde. Davantage de moyens, une légitimité accrue au travers de ce rôle de coordination, tels seraient les ingrédients pour continuer le développement de cet outil.