La rentrée 2018 a commencé par une bien mauvaise nouvelle pour les éleveurs tarnais, et notamment de l’ouest du département (cordais, lautrecois) : afin de satisfaire des critères d’harmonisation européenne, le Gouvernement devait établir en urgence – alors qu’il s’agissait d’une demande récurrente de la Cour des Comptes européenne depuis 2003 – une nouvelle carte des zones défavorisées ouvrant droit aux indemnités de compensation pour handicap naturel (ICHN). En effet, trop d’exploitations agricoles françaises en bénéficiaient, parfois sans véritable justificatif quant aux handicaps naturels subis pour l’activité d’élevage. Devant proposer des critères précis entrainant un zonage que la Commission européenne serait susceptible d’accepter et entrant dans son enveloppe budgétaire, le ministère de l’Agriculture a transmis aux chambres d’agriculture et aux élus concernés une version de la carte particulièrement défavorable pour le Tarn où près de 300 éleveurs sur 77 communes auraient perdu une partie non-négligeable de leurs revenus.
En conséquence, Philippe FOLLIOT, Marie-Christine VERDIER-JOUCLAS, Jean TERLIER et Philippe BONNECARRERE ont écrit au ministre Stéphane TRAVERT demandant une rencontre de toute urgence, marquant leur désaccord avec la proposition reçue. Le lundi 5 février, c’était chose faite puisque les parlementaires de la région Occitanie ont été reçus pour explications du ministère et afin de proposer de nouveaux critères pour le zonage émanant de leurs échanges quotidiens avec les éleveurs. Le vendredi 2 février, à la demande des parlementaires de la majorité d’Occitanie, ce sont les représentants régionaux du monde agricole qui avaient été reçus au ministère pour proposer en amont des parlementaires leurs critères.
Si la 1e circonscription du Tarn n’était pas concernée puisque la majorité de ses communes classée en zone montagne ou piémont (des statuts plus avantageux et non remis en cause contrairement aux zones défavorisées en question), Philippe FOLLIOT s’est engagé auprès de ses collègues parlementaires dans un souci de solidarité et de défense de l’agriculture départementale toute entière et de synergie régionale.
Le mercredi 7 février, à l’occasion d’une réunion organisée à l’Assemblée nationale, les parlementaires présents ont appris que les critères « haies et petits parcellaires » qu’ils proposaient afin de favoriser le zonage en Occitanie avait été retenu par le ministère. En conséquence : 75% des communes impactées dans la région devraient redevenir « zone défavorisée » dont 100% des 77 communes tarnaises pour lesquelles les 4 parlementaires de la majorité se battaient en priorité !
Désormais, c’est au Gouvernement de proposer les nouveaux critères établis en concertation avec les éleveurs et les parlementaires d’Occitanie à la Commission européenne pour lui faire valider la carte favorable au département du Tarn.